mardi 26 février 2013

Olympia, rouge de plaisir. | Pensez Bibi

 Un extrait de: Olympia, rouge de plaisir. | Pensez Bibi

Sur son blog,  Georges Didi-Huberman, historien de l’Art, pose un regard sur l’ de qu’on peut admirer au Musée d’Orsay. Il aura fallu attendre plus de trente ans pour que les cuisses olympiennes s’ouvrent, pour que ses yeux se ferment et que les peintres-hommes rougissent enfin son visage de plaisir.
Voici le remarquable morceau de bravoure de Didi-Huberman que je reprends in-extenso (en espérant que l’historien de l’Art ne m’en voudra pas…)
OLYMPIA, HORIZON D’ATTENTE
« Chacun garde en mémoire, chez Manet, la fameuse et la belle indifférence d’OlympiaSon corps désirable, nu mais fermé, étrangement blafard. Corps fermé, aussi, parce qu’il nous est montré de profil ou à peu près, avec cette main extraordinaire d’intensité – raccourci saisissant, contraste puissant, trait qui creuse la chair – posée sur le bas-ventre. Tout ce qui est peint frontalement appelle le mystère : le visage indéchiffrable d’Olympia, celui de la femme noire complice de cette indéchiffrabilité même et, bien sûr, le regard du chat. Il y a aussi les fleurs : ce bouquet, ce décor coloré de pétales, de calices, de pistils ou, pour tout dire, ce bouquet d’organes sexuels qui osent même se déverser, par contagion figurale, sur la soie beige où repose le beau corps......