lundi 31 décembre 2012

Mes meilleurs voeux 2013 en vidéo

Très belle et heureuse année 2013, pour vous et tous vos proches, famille et amis, santé, bonheur et plaisirs, et surtout n'oubliez pas de partager du positif!
La vie est un merveilleux cadeau, ne la gâchons pas...profitons-en!
 

samedi 29 décembre 2012

Lire et s'évader



Quand vous ouvrez les pages d'un livre, quel que soit le livre, il se passe peu de temps pour que vous décidiez d'y plonger ou non. La lecture peut en être banale, voir se révéler épineuse, accrochée, fatigante. Vous vous détournez alors. Vous reposez les pages et le livre redevient un amas de pages en papier.

leschroniquesdarwen.blogspot.com
Mais il suffit d'à peine quelques minutes pour se laisser prendre aussi.

Vous pouvez alors ne plus lâcher ce fameux livre: on appelle cela le dévorer. La réalité s'échappe alors. Les mots forment un univers. Vous rentrez dans un autre monde...
nathan.fr

Ecrire | cheminsderosaelle

Ecrire | cheminsderosaelle

samedi 22 décembre 2012

Neige

Les vases ont des fleurs de givre,
Sous la charmille aux blancs réseaux ;
Et sur la neige on voit se suivre
Les pas étoilés des oiseaux.

Théophile Gauthier 
Emaux et Camées
Peinture originale de l'Oiseau Bleu

jeudi 20 décembre 2012

L'amour est un oiseau

Un extrait de l'oeuvre de Chawqi Abi Chaqra , poète libanais du XXème siècle, illustré par Folon.


Un oiseau
L’amour est un oiseau
Que tu as porté dans la forêt à travers la conscience
Tu as lavé ses griffes dans ton âge,
Secoué son bec, sa petite tête
Et ses cheveux fins comme le silence.
Tu as pensé : « Peut-être méconnaîtrai-je ses voyages »


Tu as voulu le chasser par la fenêtre
Vers l’immensité du temps
Mais, endormi dans tes yeux,
Il s’est déshabillé
Et il ne vole plus.






mardi 18 décembre 2012

Dai Sijie : Balzac et la Petite Tailleuse Chinoise

C'est une histoire trouble, que nous compte cet auteur, une histoire qui est posée là, sans fioriture, sans même un jugement.
Elle parle de ceux qui furent amenés à la montagne par le régime communiste de Mao pour les rééduquer, du manque d'empathie des villageois, du contraste entre la vie d'avant, celle des lettrés, des artistes et celle d'esclaves à disposition de montagnards vivant dans un monde ancien et immuable, où on n'a guère le temps d'avoir le luxe de faire son intellectuel.
La trame de l'histoire est cruelle, la narration est simple, les images sont brutales et parfois, des touches poétiques nous renvoient à autre chose qu'un témoignage, auquel on finit par croire.

Mais ce qui est absolument incroyable dans ce livre, c'est que personne n'est jugé moralement, on expose des faits et des impressions parfois intimes, souvent décalées, comme si le personnage voyait le film de sa vie sans arriver à en faire vraiment partie. On en ressort juste un peu plus tolérant, sur le phénomène de la rééducation à la chinoise. Tous semblent être des pions sur un échiquier immense, un pays démesuré, la Chine, un empire qui se cherchait dans les souffrances, les outrances, un temps .pas si lointain et pourtant si peu proche de la Chine actuelle:
Ceci est un extrait d'un résumé trouvé sur ce site

"Le Binoclard était notre ami. Sa famille habitait la ville où travaillaient nos parents ; son père était écrivain, et sa mère, poétesse. Récemment disgraciés tous les deux par les autorités, ils laissaient " trois chances sur mille " à leur fils bien-aimé, ni plus ni moins que Luo et moi.
Chez lui nous découvrîmes une valise élégante, en peau usée mais délicate. Une valise de laquelle émanait une lointaine odeur de civilisation. Nous supposions qu'il cachait là dedans des livres.
A l'âge où nous avions su lire couramment, il n'y avait déjà plus rien à lire. Tous les livres occidentaux étaient partis en fumée. Confisqués par les Gardes rouges, ils avaient été brûlés en public, sans aucune pitié. Un jour Luo et moi aidâmes le Binoclard, qui avait égaré ses lunettes, à transporter les soixante kilos de riz jusqu'à l'entreprise. Nous étions morts de fatigue. A notre retour, le Binoclard nous passa un livre, mince, usé, un livre de Balzac. Un choix dont la raison nous resta obscure, et qui bouleversa notre vie dans la montagne du Phénix du Ciel. Ce petit livre s'appelait Ursule Mirouët.
Et brusquement, comme un intrus ce livre me parla de l'éveil du désir, des élans, des pulsions, de l'amour, de toutes ces choses sur lesquelles le monde était, pour moi, jusqu'alors demeuré muet. Malgré l'ignorance totale de ce pays nommé la France, l'histoire d'Ursule me parut aussi vraie que celle de mes voisins.
Luo n'était pas encore rentré. Je me doutais qu'il s'était précipité dès le matin sur le sentier, pour se rendre chez la Petite Tailleuse et lui raconter cette jolie histoire de Balzac. J'imaginai comment Luo lui racontait l'histoire, et je me sentis soudain envahi par un sentiment de jalousie, amer, dévorant, inconnu.
Je décidai de copier mot à mot mes pages préférées d'Ursule Mirouet. Comme je n'avais pas de papier, je les copiais directement sur la peau de mouton de ma veste.
La lecture de Balzac avait métamorphosé la Petite Tailleuse. Un jour de repos, Luo emprunta ma veste de peau pour aller la retrouver sur le lieu de leurs rendez-vous, le ginkgo de la vallée de l'amour. " Après que je lui ai lu le texte de Balzac mot à mot, me raconta-t-il, elle a pris la veste, et l'a relu toute seule, en silence. On n'entendait que les feuilles grelotter au-dessus de nous, et un torrent lointain couler quelque part. A la fin de sa lecture, elle est restée la bouche ouverte, immobile, ta veste au creux des mains, à la manière de ces croyants qui portent un objet sacré entre leurs paumes ".
   

dimanche 16 décembre 2012

le Soleil se couche à l'Ouest(4): Table des Matières et résumé

Voici la table des Matières de mon dernier livre, édité chez Dictus Publishing:
Les titres sont des jeux de mots sur le thème de l'optique et de la vision. J'explique donc, à l'intérieur, ce que veulent dire précisément les intitulés et pourquoi je les ai choisis. Un petit exercice de style littéraire...
Les chapitres s'enchainent très logiquement. Le langage de l'essai est volontairement simple, afin d'en laisser l'accès au plus grand nombre car je ne crois pas au mythe d'une minorité d'élite intelligente et du plus grand nombre inculte et bête. Par contre, qu'on essaie d'embrouiller l'autre en employant des mots complexes, c'est très fréquent. C'est pour cela que chaque terme employé est défini et justifié. Car je ne supporte pas ceux qui pensent que l'autre est un imbécile parce qu'il a moins de vocabulaire que lui.

A aucun moment, il n'est fait de différence entre la droite et la gauche, cet essai n'est pas un manifeste de propagande.



-Introduction :

Un Monde d’avenir face à la chimère occidentale


J'y démontre que la civilisation dite occidentale, en Europe, est une construction imaginaire,qui ne repose pas sur des bases réelles, et se nourrit de beaucoup d'idées reçues. Elle est notamment héritée de ce qui se faisait de pire au Moyen-âge et ne semble plus avoir de justification dans son existence même, dans un contexte européen et mondial.

-Chapitre 1 :


du reflet de la valeur d’une vie humaine

 

Comment notre système économique finit par nous classer en terme de vie qui dépendent du salaire versé et non de la valeur humaine, et comment l'argent classe les hommes arbitrairement.
 
-Chapitre 2 :

-que voit-on derrière le miroir de l’humain

 

J'explique la définition et la conception de l'humain,  sa dépendance aux autres pour exister, qui sont  un miroir et une référence, dans un fonctionnement social sain.
 
Chapitre 3 :
 

-lorsque le reflet de l’autre n’est plus humain 

Les raisons du rejet des autres humains, où quand le racisme et la discrimination faussent la perception à l'autre.




 Chapitre 4 :
 

-diffraction islamophobe
 

 Décryptage du cas précis de l'islamophobie:comment on arrive, au quotidien, sans s'en rendre compte, à ne plus voir qu'un musulman dans son semblable, décryptage de l'islamophobie ordinaire et du processus de déshumanisation, de ségrégation du musulman dans son ensemble.

Chapitre 5
 

-laïcité : un miroir sans tain qui devient opaque 




 Essai de définition de la laïcité.
Comment l'extrême-droit instrumentalise le concept de laïcité pour servir son propre rejet de la différence.Perversion du concept qui met en péril même la liberté de croyance ou de non-croyance religieuse de chacun.

Chapitre 6
 

-des discours irradiant sur la sphère politique et citoyenne 






Ou comment on ne se rend pas compte de la dangerosité de laisser sans réponses des discours et pensées, alors que s'en protéger est une nécessité. De l'inefficacité de la censure.

Chapitre 7
 

-prohibition et tabou : l’oblitération du fonctionnement social 


De la multiplication des interdits concernant les drogues et la sexualité, dans une dangereuse poussée contre la liberté et les choix de chacun.


Chapitre 8
 

-de l’autre côté du miroir : l’aversion inversé des sexes
 

De la singulière parenté anti démocratique entre les extrêmes : machistes rétrogrades et féministes ultra-radicales, qui séparent le genre humain de la même manière, ainsi que les dangers de la division.
 
Epilogue 

Bilan des chapitres. Des raisons d'espérer.

 Très bonne lecture!

Pour commander, c'est ici sur Morebooks  et ici sur Amazon

samedi 15 décembre 2012

Ma maison d'édition et moi

Ce n'est pas moi qui les ai sollicités. Ils ont été très insistants et aussi très agréables, puisqu'ils ont apprécié les écrits que je commettais sur le web, des écrits sur l'actualité politique et sociale.
André Meunier et son équipe ont été d'une correction et d'une gentillesse rare.
Leur philosophie et leurs principes m'ont plu: ils fournissent les livres à la demande, il n'y a rien de plus écologique. Et ils sont très stricts sur ce qu'ils acceptent. Voici un extrait de leur page concernant ce qu'ils acceptent de publier:
                                          *******************

Que publions-nous?

Comme le démontre notre portfolio, Dictus Publishing s’intéresse aux manuscrits sur les sujets d’actualité socio-politiques, ainsi que les travaux sur la théorie politique, l’histoire politique, les écrits des partis politiques et les écrits utopistes en autres. En bref, les manuscrits qui respectent notre philosophie sont acceptés: ‘Parlons politique – agissons pour la société’

… et ce que nous publions pas?

Bien que notre portfolio soit au sujet de la politique et de la démocratie, nous ne publions pas de manuscrits à caractère abusif, anti-démocratique et ayant une démarche de propagande.
                                                       ********************
 Et ces derniers mots, ils n'ont l'air de rien, mais cela m'a décidé de tenter l'aventure avec eux.

C'est sur que je trouve le prix des livres un peu onéreux, mais cela permet d'ouvrir à de nombreux auteurs débutants un marché littéraire très dur, qui privilégie les best-sellers. Nous, les auteurs,  n'avons qu'un petit pourcentage, en accord avec la loi allemande. Mais cette confiance qui nous est accordée est un fabuleux carburant pour continuer dans cette voie...

Donc, merci, André Meunier!
  

jeudi 13 décembre 2012

Les passants et la foule

C'est curieux, de se promener en ville. On croise des gens, des passants, on fait semblant de ne pas les voir, mais le regard les observe, on se sent comme voyeuse et indiscrète. Pourtant, on se sent protégé par l'anonymat de cette foule, qui se répand dans les rues, telles des colonies d'insectes indisciplinées.

C'est curieux, parce qu'autant, on les observe, en faisant attention de ne pas le montrer, autant les sourires sont rares, et il faut provoquer les réactions.
Parfois, on en a besoin, lorsque nous sommes perdus, et que les rues inconnues nous font tourner en rond.
Parfois, on en a envie, pour la chaleur humaine, pour rencontrer les autres.

Ces silhouettes pressées, il faudrait pouvoir les attraper, glisser un regard plus appuyé, leur adresser la parole sans les choquer...mais est-ce si aisé?

On est frappé par le manque de sourire, la crainte de communiquer, la volonté d'ignorer.
Et quelquefois, on voit que regrouper des personnes ensemble ne fait que grandir leur solitude.
Et pourtant...     

mardi 11 décembre 2012

Démolition

Elle avait le visage fatigué, comme lavé par les ans, le sillon autour de ses lèvres érodé, les yeux ne brillaient plus, posaient un regard absent et apeuré sur le monde qui l'entouraient, spécialement lorsqu'elle pensait qu'on ne la voyait pas.  Autour d'elle, une atmosphère éteinte et mortifère se dégageait. Elle ressemblait à une fleur séchée, récoltée par un herboriste qui l'aurait torturée jusqu'à enlever toute beauté, en même temps que l'illusion de la vie.

Elle perdait ses cheveux, qui ressemblaient à du lin usé. Elle s'habillait de robes informes et tristes. On n'arrivait plus à reconnaître la jeune fille fraîche, simple et heureuse dont témoignaient  encore certaines photos.

C'était pourtant il y a quelques années: les vêtements étaient désuets, le ruban dans les cheveux bouclés, les lunettes sages contrastaient avec un sourire vivant, pétillant. Elle aurait pu incarner la jeune fille modèle. C'était une très jolie personne.

Elle avait juste croisé la mauvaise personne : il paraissait beau, intelligent, charismatique. Il impressionnait.

Au début, tout allait bien. La mariée était heureuse dans sa belle robe à la fourrure blanche, ses gestes doux et modestes auréolaient un visage d'ange régulier. Le marié exposait déjà un sourire carnassier, mais qui passait pour l'insolence de la jeunesse. Elle, qui cherchait un prince charmant, était comblée. En fait, elle venait d'épouser son bourreau.

Les coups et les humiliations, la destruction systématique de son amour-propre, l'emprisonnement mental, la toute-puissance, avaient grandi au cours des ans.

Elle était restée avec lui, par attachement, par peur de la solitude, par la dépendance affective, par fatalité. Elle supportait jour après jour sa violence. Et tant pis si ses enfants en souffraient. Elle s'enfermait dans un néant dépressionnel, jusqu'à être devenu le spectre d'elle-même.

Parfois, elle partait errer seule dans la campagne, hantant de sa silhouette désespérée des sentiers désolés. Elle marchait sans but, sans savoir pourquoi, comme si elle allait réussir à trouver une issue...

Dès qu'elle revenait à la maison, il l'accusait de tout, il ne supportait pas qu'elle s'enfuie momentanément de sa vie. Elle était à lui. Sa rage et sa hargne se décuplaient, jusqu'à ce qu'elle se retrouve en boule dans un coin de pièce, hoquetant de douleurs...

Mais elle croyait encore l'aimer. Elle pensait qu'il pouvait changer. A chaque parole moins dure, elle se reprenait à espérer, même si peu de temps après, la violence recommençait, usant encore un peu plus son visage fané.        

lundi 10 décembre 2012

Ecrire, ce n'est pas Le Da Vinci Code

Si vous avez envie d'écrire, que ce soit sur Internet ou autre, une des leçons que j'ai apprises est qu'il ne faut surtout pas vouloir à tout prix se prendre pour un auteur qui manierait le style à la perfection. Déjà, vous ne vous adresseriez qu'à des esprits tristes, persuadés de leur haute valeur, et votre message, vos idées, votre univers ressembleraient plus à un labyrinthe tortueux, lourd et compréhensible comme un texte d'initié des francs-maçons...

S'il est une chose que l'on peut mettre au crédit de Dan Brown, c'est que son style d'écriture est accessible, au contraire de son intrigue. Vous voyez là où je me permettais de vous amener. Avoir l'impression de décrypter le code sur la Joconde lorsqu'on a envie de se relaxer en lisant un texte agréable ou intéressant, cela lasse vite.

N'ayez pas peur des fautes d'inattention, car vous en ferez toujours, et même les grands écrivains n'en sont pas exempts. On peut en trouver plusieurs exemples.

Ne craignez pas d'innover, de créer des nouveaux mots: le français est vivant, il a besoin de se renouveler. Pour mémoire, on ne peut plus lire facilement des auteurs du XVIème siècle, Rabelais en est une preuve.

Et surtout, n'hésitez pas à répéter un mot lorsqu'il vous parait juste et bien adapté. Car à vouloir trop broder pour éviter une hypothétique lourdeur, c'est à ce point-là que vous pourriez devenir incompréhensible ou ridicule...
Je vous laisse avec un auteur, dont le style m'a beaucoup inspirée pour la rédaction de mon livre "Le Soleil se couche à l'Ouest":
Deux extraits de son oeuvre parlent d'eux-même. Bien sûr qu'on pourrait lui reprocher d'être redondant et lourd mais vu le niveau et la renommée de cet écrivain, qui fut aussi philosophe et mathématicien, cela ne pourra que prêter à sourire:     

 "Quand, dans un discours, se trouvent des mots répétés, et qu'essayant de les corriger, on les trouve si propres, qu'on gâterait le discours, il les faut laisser"


"Justice, force.

Il est juste que ce qui est juste soit suivi ; il est nécessaire que ce qui est le plus fort soit suivi.

La justice sans la force est impuissante ; la force sans la justice est tyrannique.

La justice sans force est contredite, parce qu'il y a toujours des méchants. La force sans la justice est accusée. Il faut donc mettre ensemble la justice et la force, et pour cela faire que ce qui est juste soit fort ou que ce qui est fort soit juste.

La justice est sujette à dispute. La force est très reconnaissable et sans dispute. Aussi on n'a pu donner la force à la justice, parce que la force a contredit la justice et a dit qu'elle était injuste, et a dit que c'était elle qui était juste.

Et ainsi, ne pouvant faire que ce qui est juste fût fort, on a fait que ce qui est fort fût juste."
Pascal, Pensées (1627)